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La valeur d’une part sociale ou d’une action est tout sauf figée. Que vous envisagiez une cession, une transmission, une restructuration ou une entrée au capital, la question de la valorisation devient vite centrale. Et sensible.
Vous pourriez penser qu’il suffit de diviser le capital social par le nombre de titres pour obtenir la « juste valeur » de vos parts. En réalité, ce chiffre n’est qu’un point de départ. Car la valeur réelle dépend autant des résultats de votre entreprise que de ses perspectives, de son patrimoine, de son endettement… et du contexte de la transaction.
Ce guide vous aide à y voir clair : quels critères prendre en compte ? Quelles méthodes utiliser ? Quels sont les risques d’une valorisation biaisée ou sous-estimée ? Et comment s’assurer d’une valorisation fiable et juridiquement défendable ? Signé Perspectives Conseils.
Chaque part sociale (SARL, EURL) ou action (SAS, SASU, SA) possède une valeur nominale, fixée dans les statuts lors de la constitution de la société. C’est cette valeur qui détermine la part du capital détenue par chaque associé.
Mais cette valeur n’a aucun lien avec la valorisation réelle de la société.
Prenons un exemple simple : vous détenez 100 % des actions d’une SAS avec un capital de 10 000 € divisé en 1 000 actions. La valeur nominale est donc de 10 € par action. Mais si l’entreprise dégage chaque année 150 000 € de bénéfices et détient 300 000 € de trésorerie excédentaire, vous comprenez bien qu’une action vaut bien plus que sa valeur nominale…
La valorisation réelle doit tenir compte de la situation économique, financière et stratégique de l’entreprise. Elle s’applique quel que soit le contexte :
Chaque cas implique des enjeux spécifiques. D’où l’importance de mobiliser les bons critères d’analyse.
Rentabilité, patrimoine, potentiel de développement, éléments extracomptables… voici les principaux critères qui peuvent faire varier la valorisation de vos titres.
C’est souvent le premier critère observé par un repreneur ou un investisseur. Il s’agit de comprendre la capacité de l’entreprise à générer du résultat, sur la base :
Les dernières années sont scrutées (3 ans en moyenne), mais aussi les perspectives à venir.
Certains secteurs (immobilier, industrie, exploitation agricole…) impliquent un actif immobilisé important. La valorisation inclut donc les éléments du patrimoine :
Il faut aussi intégrer l’endettement : une société avec 200 000 € de trésorerie mais 300 000 € d’emprunts reste peu attractive.
La valorisation ne repose pas seulement sur l’historique. Un investisseur ou repreneur cherchera à estimer :
Enfin, des éléments plus subjectifs jouent un rôle important :
Il n’existe pas une seule méthode universelle, mais plusieurs approches qu’il convient souvent de croiser pour obtenir une évaluation juste et défendable. Les voici.
Elle consiste à reconstituer les actifs nets réévalués de la société :
Actifs – Passifs = Valeur patrimoniale.
C’est une méthode pertinente pour les sociétés à fort patrimoine (immobilier, foncier) ou peu actives, mais insuffisante pour les structures à forte rentabilité avec peu d’actifs.
Elle repose sur la capacité future de l’entreprise à générer des profits, actualisée dans le temps. On projette les flux de trésorerie sur 5 à 10 ans, puis on applique un taux d’actualisation pour obtenir leur valeur actuelle.
C’est la méthode la plus complète, mais aussi la plus exigeante en termes d’hypothèses.
Elle utilise des multiples de marché :
Elle est souvent utilisée en complément d’autres méthodes.
C’est celle que recommandent la plupart des professionnels. Elle combine les différentes approches avec une pondération adaptée au contexte (50 % rendement, 30 % comparables, 20 % patrimoine, par exemple).
Il n’y a aucune obligation légale de faire appel à un tiers… mais dans la pratique, faire valider la valorisation par un professionnel est indispensable si :
Les experts généralement sollicités sont :
Sur le plan fiscal
Une valorisation trop basse peut déclencher un redressement fiscal. L’administration applique sa propre méthode de calcul, souvent plus conservatrice.
Exemple : si un dirigeant apporte ses actions à une holding en déclarant une valeur de 100 000 € mais que le fisc considère qu’elles valent 300 000 €, des droits supplémentaires (voire des pénalités) seront exigés.
Sur le plan juridique
Une valorisation mal justifiée peut :
Sur le plan stratégique
Un repreneur ou investisseur peut refuser une valorisation jugée trop déconnectée des réalités. À l’inverse, une valorisation sous-estimée peut entraîner une dilution excessive du fondateur.
Valoriser une part sociale ou une action, c’est bien plus qu’un simple calcul : c’est une décision structurante pour l’entreprise, son dirigeant et ses associés.
À l’heure des transmissions, des restructurations et de la fiscalité patrimoniale optimisée, cette démarche mérite d’être encadrée et professionnalisée.
Chez Perspectives Conseils, nous accompagnons les dirigeants dans toutes les phases où une valorisation fiable et contextualisée s’impose :
Notre démarche :
Perspectives Conseils vous accompagne avec rigueur, clarté et neutralité. N’hésitez pas à nous contacter pour évaluer, structurer et sécuriser la valeur réelle de votre entreprise.
Aide à la création d’entreprise, comptabilité et fiscalité, optimisation du statut de dirigeant, conseils en gestion d’entreprise et de patrimoine … Nous accompagnons les entrepreneurs et entrepreneuses tout au long de l’année pour la réussite de leur activité.
Nos prestations fonctionnent au forfait ou par missions ponctuelles, selon la nature de votre besoin et l’intérêt de notre collaboration.

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